Halloween, c’est le moment idéal pour mélanger dessin et frissons !
Aujourd’hui, je te propose de redécouvrir quatre monstres cultes que j’ai dessinés à ma façon : Frankenstein, le loup-garou, le monstre des marais et la sorcière.
Et comme j’aime mêler art et histoire, je vais aussi te raconter leurs origines, leurs secrets de tournage, et quelques anecdotes que peu de gens connaissent.
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Frankenstein — Le monstre sans nom

Alors, petite question : comment s’appelle le monstre de Frankenstein ?
Tu penses “Frankenstein” ? Faux ! Frankenstein, c’est le nom du scientifique, pas celui de la créature. Le monstre, lui, n’a jamais eu de nom.
Tout commence en 1816, dans une villa suisse, au bord du lac Léman.
Une jeune fille de 18 ans, Mary Shelley, s’y retrouve coincée avec son mari, le poète Percy Shelley, et leurs amis, dont Lord Byron. Le temps est affreux, l’ambiance un peu morose, alors ils se lancent un défi : écrire la meilleure histoire d’horreur.
C’est de ce pari qu’est né le roman Frankenstein ou le Prométhée moderne, publié en 1818.
Mais l’apparence du monstre qu’on connaît aujourd’hui — tête plate, boulons dans le cou et cicatrices — ne vient pas du livre.
C’est Jack Pierce, un maquilleur de génie, qui l’a imaginée pour le film Frankenstein sorti en 1931.
Le maquillage prenait quatre heures à appliquer chaque jour sur l’acteur Boris Karloff.

Dans le roman, le monstre est bien plus tragique. Il parle, pense, souffre du rejet… Il n’est pas juste effrayant : il est profondément humain.
Alors quand tu le dessines, à toi de choisir : version ciné iconique ou monstre mélancolique ?
Le loup-garou — Entre mythe antique et cinéma d’horreur

Le loup-garou est sans doute l’une des plus vieilles légendes du monde.
Son origine remonte à la mythologie grecque : un roi nommé Lycaon aurait voulu piéger Zeus en lui servant de la chair humaine à dîner. Mauvaise idée… Zeus, furieux, le transforma en loup pour l’éternité.
Depuis, les histoires de transformation se sont multipliées dans toutes les cultures.
Mais sais-tu que la fameuse balle en argent censée tuer les loups-garous n’existait dans aucune légende
ancienne ?
C’est Hollywood qui a inventé ce détail dans le film The Wolf Man sorti en 1941.

Ce film a tout défini : la pleine lune, la morsure, la transformation douloureuse…
L’acteur Lon Chaney Jr. devait subir plus de six heures de maquillage chaque jour, et rester parfaitement immobile entre les prises pour filmer les métamorphoses image par image.

En 2010, Benicio Del Toro et Anthony Hopkins ont repris le flambeau dans une version moderne du mythe, mais l’original reste un chef-d’œuvre du cinéma d’horreur.
Le monstre des marais — Le dernier grand monstre d’Universal

Moins connu que les autres, le monstre des marais est une véritable légende du cinéma.
Son nom original : The Gill-Man, ou « l’homme-branchies ».
Il apparaît pour la première fois dans le film Creature from the Black Lagoon, sorti en 1954 — le dernier grand monstre classique d’Universal.

Et le détail le plus cool ?
Ce monstre a été dessiné par une femme, Milicent Patrick, à une époque où Hollywood ne laissait presque aucune place aux créatrices.
C’était une pionnière, et son travail est resté longtemps dans l’ombre.

Deux acteurs jouaient le rôle :
l’un, champion de natation, incarnait la créature sous l’eau
(il pouvait retenir sa respiration plus de quatre minutes !) ;
l’autre portait un costume différent pour les scènes à terre.
Des années plus tard, Guillermo del Toro lui a rendu hommage dans son film The Shape of Water (La forme de l’eau, 2017), une magnifique déclaration d’amour aux monstres incompris.
La sorcière — De Salem à Hollywood

Impossible de parler d’Halloween sans évoquer la sorcière.
Mais avant le chapeau pointu, et la peau verte, il y a eu une véritable tragédie : les procès des sorcières de Salem, entre 1692 et 1693, dans le Massachusetts.
En quelques mois, 200 personnes ont été accusées de sorcellerie, et 19 ont été exécutées. Une période d’hystérie collective et de peur religieuse.

L’image moderne de la sorcière — peau verte, nez crochu, rire strident — ne vient pas de cette époque, mais du cinéma.
Elle est née avec le film Le Magicien d’Oz sorti en 1939.

L’actrice Margaret Hamilton, qui jouait la méchante sorcière, portait un maquillage vert à base de cuivre… hautement toxique !
Elle ne pouvait rien manger pendant les journées de tournage et a même été gravement brûlée lors d’une scène pyrotechnique. Elle portait aussi un costume en amiante.
C’est dire à quel point Hollywood a littéralement “forgé” l’image de la sorcière que tout le monde connaît aujourd’hui.
Quatre monstres, quatre ambiances
Et voilà ! Frankenstein, le loup-garou, le monstre des marais et la sorcière : quatre monstres légendaires, quatre univers fascinants à redécouvrir sous ton crayon.
Dis-moi en commentaire :
👉 Quel monstre tu préfères ?
👉 Quelle anecdote t’a le plus surpris ?
Si tu souhaites me regarder dessiner ces monstres d’Halloween, rdv sur ma chaîne YouTube
Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et à très bientôt pour de nouvelles aventures créatives 👹



